Les premiers lévriers importés en France en provenance du Sahel
Au cours des années 1970 un certain nombre de lévriers du Sahel ont été importés en France par divers coopérants français. Ces lévriers n'étaient pas encore reconnus sous la dénomination "Azawakh" et ont été assimilés à des Sloughis, mais comportaient un défaut majeur, par rapport au standard de celui-ci, du blanc sur sa robe. Il faudra attendre 1981 pour que la race Azawakh soit dissociée du Sloughi et officiellement reconnue par la FCI comme race à part entière, sous le patronage de la France qui a déposé le standard, puisqu'il n'existe aucune infrastructure canine dans les pays du Sahel.
Parmi les nombreux lévriers du Sahel importés au cours des années 70, seuls quelques-uns ont fait souche en France (5 qui figurent dans les pédigrées actuels, voir l'article sur la génétique de l'Azawakh). Les autres lévriers importés ont été pour certains utilisés dans l'élevage de Sloughi, pour ceux qui possédaient le moins de panachures blanches, d'autres ont eu quelques descendants sans continuité et que l'on ne retrouve pas dans nos lignées d'Azawakhs actuelles, et les autres n'ont pas reproduits.
Il existe des notes prises alors au sujet des ces lévriers. On y trouve une diversité de tailles, d'ossature et aussi de couleurs (noire, isabelle, très largement tachée...), de lieux d'origine, comme on en retrouve toujours aujourd'hui au Sahel, qui n'a pas été retenue pour l'élaboration du standard de 1982. En fait, le standard a été calqué sur une lignée bien précise, à un type bien précis, sans aucune considération pour la large réalité sur le "terrain" (même parmi ceux considérés comme "les plus purs (?)"), excluant alors même la bringeure.
Ci-après quelques extraits des notes.
On y lit, lorsque l'information est connue, l'année de naissance, le sexe, le nom, la taille au garrot (H:58 par ex.), l'origine, une description, le nom du propriétaire et diverses annotations. Les informations concernant les propriétaires ont été volontairement occultées pour le web.
La Haute Volta est l'actuel Burkina Faso. Ménaka est au Mali, Filingué et Tahoua sont au Niger.
Ces chiens proviennent du Mali :
Au début des années 1980 un coopérant choisit et importe du Sahel cinq lévriers, deux mâles fauves et trois bringés (deux femelles et un mâle). Quatre de ces chiens, alors que la bringeure est considérée par le standard comme un défaut, donneront naissance à plusieurs portées au cours des 15 années suivantes. Le mâle bringé ne sera jamais utilisé à la reproduction car possédant des ergots aux pattes arrières.
Quelques autres lévriers du Sahel sont importés au cours de cette décennie qui ont peu de succès en comparaison à la souche originelle sélectionnée. Malgré tout, certains auront une descendance, qui dés la première génération brillera sur les rings d'exposition.
